Notre programme pour les législatives : les 125 propositions élaborées par les collectifs anti-libéraux de juin à décembre 2006.

Pour connaître l'ensemble de ces propositions, ouvrez le fichier ci-joint.

PROGRAMME_Cequenousvoulons_V8a_201006

Dans notre campagne nous mettrons plus particulièrement en avant nos propositions pour répondre aux urgences sociales et démocratiques qui vont à l'encontre de celles défendues par Nicolas SARKOZY, à savoir :

'Revaloriser le travail' ce n'est pas pour nous 'travailler plus' , c'est assurer à chacun un bon emploi et notamment, sécuriser les parcours professionnels par la création d'un système de sécurité de l'emploi assurant au salarié la continuité de son contrat de travail et la garantie de son salaire, abroger le CNE et mettre en place un plan pluri-annuel de résorption de l'emploi précaire, abroger les lois Fillon et réformer les lois Aubry pour que les 35 heures soient un droit pour toutes et tous et créent des emplois.

'Gagner plus' ce n'est pas 'décrocher des heures supplémentaires ', c'est accroître son pouvoir d'achat. Pour permettre aux salariés, chômeurs et retraités de vivre dignement et relancer l'économie par la demande intérieure, il faut porter immédiatement le SMIC à 1.500 euros brut, relever de 300 euros les minima sociaux, convoquer une conférence nationale tripartite (Etat, syndicats et patronat) sur les salaires qui décidera d'une réévaluation de tous les salaires à partir d'une hausse des minima hiérarchiques et ne laisser aucune retraite au dessous du niveau du SMIC.

Il faut gagner la bataille des retraites, faire abroger la loi Fillon et les décrêts Balladur-Veil et rétablir le droit à la retraite à 60 ans à taux plein, avec 37,5 années de cotisation, en garantissant 75 % du salaire brut moyen des 10 meilleures années.

Mettre en place le droit au logement opposable voté en janvier dernier, ce n'est pas 'faire de tous les français des propriétaires'. C'est permettre à chacun d'avoir un toît, quels que soient ses revenus. Un droit au logement pour tous, c'est possible avec la création d'un service public du logement et de l'habitat, assurant la construction de 600.000 logements au cours des cinq ans qui viennent, combattant la spéculation foncière par la maîtrise du sol, faisant appliquer la loi SRU avec 20 % de logements sociaux dans toutes les communes et limitant la charge des loyers à 20 % du revenu du locataire.

'Conduire tous les élèves sur la voie de la réussite', ce n'est pas les retirer de l'école à l'âge de 14 ans ou permettre aux 5 % des meilleurs élèves de chaque établissement de rejoindre une classe préparatoire aux grandes écoles. L'école est un atout essentiel pour le développement de notre pays comme pour celui de la démocratie, par l'épanouissement des capacités de chacun. Pour faire réussir chaque jeune il faut abroger les lois Fillon et De Robien, porter l'obligation scolaire de 3 à 18 ans, recruter et former 150.000 enseignants et 45.000 personnels d'accompagnement sur cinq ans et porter rapidement le budget de l'éducation nationale à 7 % du PIB.

'Gagner la bataille de l'intelligence' ce n'est pas restreindre l'accès à l'enseignement supérieur aux étudiants qui réussissent et dont la formation débouche sur un emploi. Il faut au contraire démocratiser l'enseignement supérieur, assurer un statut à l'étudiant,abroger la loi de programmation de la recherche de mars 2006 et doubler l'effort public en matière d'enseignement supérieur et de recherche, en accordant une place particulière aux programmes de recherche sur l'environnement, les économies d'énergie et les énergies renouvelables, afin de placer l'écologie au coeur du développement au lieu d'entrer dans une logique 'pollueur-payeur'.

Il n'y a pas de progrès social sans un développement des arts et de la culture qui puisse être partagé par tous. Il faut donc abroger la réforme 2003 de l'assurance chômage des intermittents et les rétablir dans leur droit, maintenir la culture hors des règles du tout marchand de l'OMC et porter la dépense publique en matière de culture à 1 % du PIB

'Préserver notre protection sociale' ce n'est pas faire de la santé une marchandise. Il faut abroger la réforme Douste-Blazy qui instaure une médecine à deux vitesses et ouvre à une privatisation de la Sécurité Sociale, arrêter la casse de l'hôpital public en mettant fin au plan Hôpital Santé 2007 et à la tarification à l'activité, accroître le montant des cotisations sociales notamment par la création d'une assiette supplémentaire sur les profits financiers des entreprises et créer un pôle public du médicament.

'Construire un Etat efficace' ce n'est pas 'restreindre les dépenses publiques, recentrer le domaine d'action de l'Etat sur ses missions régaliennes (police, justice, défense nationale), ne remplacer qu'un fonctionnaire sur deux partants en retraite, et attaquer le droit de grève au nom d'un service minimum garanti. Ce n'est pas seulement non plus créer un droit d'initiative populaire.

C'est remettre en cause la monarchisation des institutions, la concentration des pouvoirs économique, financier, politique et médiatique. C'est établir la proportionnelle à toutes les élections, revaloriser le rôle de l'assemblée nationale et reconnaître des droits d'intervention et de décision des salariés dans la gestion de leur entreprise, c'est remettre le pouvoir entre les mains du peuple, développer en grand la démocratie.

C'est aussi préserver la cohésion sociale, assurer une responsabilité publique nationale sur les biens et services essentiels, en mettant à la portée de chacun, l'énergie, les transports, l'éducation, la culture, la santé, le logement, la Poste et les télécommunications, c'est à dire choisir le service public. Les privatisations engagées par les gouvernements précédents doivent donc être remises dans le domaine public, les services publics étendus à des secteurs nouveaux comme celui de l'habitat ou de la petite enfance, des pôles publics de l'eau, du médicament et du traitement des déchêts mis en place.

Ce n'est pas donner la priorité à la 'protection des patrimoines ' , notamment ceux des grandes familles, en supprimant les droits de succession et de donation, mais mobiliser l'argent pour un nouveau type de développement par une réforme de la fiscalité orientée vers la justice sociale (refonte du barême de l'impôt sur le revenu et doublement de l'impôt sur les grandes fortunes) et l'efficacité économique (modulation de l'impôt sur les sociétés selon l'utilisation des bénéfices en faveur ou non de l'emploi et des salaires, introduction dans l'assiette de la taxe professionnelle des capitaux financiers des entreprise, banques et établissements financiers).

'Faire de la France l'acteur d'une autre mondialisation' ce n'est pas 'mettre en place des plafonds annuels d'immigration en fonction de nos capacités d'accueil' ou remettre en cause le droit au regroupement familial, c'est construire une autre Europe, sociale, démocratique, solidaire, laïque, féministe, écologique, pacifiste, agir pour un monde plus juste. C'est notamment placer la Banque Centrale Européenne sous le contrôle du Parlement, remplacer le pacte de stabilité par un pacte de progrès social pour l'emploi et la croissance, supprimer toutes les directives de 'libéralisation' et mettre les services publics hors d'atteinte des règles de la concurrence, mettre l'Union européenne hors AGCS, lutter contre les paradis fiscaux, confirmer le rôle de l'ONU, dégager le FMI et la Banque mondiale de la tutelle des marchés financiers, Réorienter l'OMC en faveur du progrès social, annuler les dettes des pays en voie de développement, reconnaître le droit à la sécurité alimentaire, à la maîtrise par chaque peuple de ses ressources naturelles.

notre programme pour les législatives

Partager cet article